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    Murray Gold "Doomsday"

     

    Chapitre 2: L'homme aux yeux de glace.

     

     

      -Qui est à l’appareil ?

     

    L’autre ne répondit pas tout de suite. J’entendais son souffle lent et posé de l’autre côté du fil. Etait-il surpris ?

      -Je vous retourne la question, chère interlocutrice. Ce téléphone, quoique féminin, et je m’y connais en téléphone féminin, ne vous appartient pas. Me trompé-je ? Ou me trompé-je pas ?

     

    Bon, visiblement, il connaissait la voix d’Eden. Pas cool ça. Mais pourquoi elle ne l’avait pas enregistré dans ses contacts ? Peut-être qu’il appelait sur un téléphone autre que le sien. Il ne fallait pas que je donne mon identité, mais comment avoir son nom ?

    Il ne fallait pas que je panique ! C’était ma seule piste depuis des mois et il ne fallait surtout pas que je la laisse filer !

    Ok c’était plutôt stressant ça en fait.

      -Je travaille pour Eden. Elle n’est pas là pour le moment mais je peux lui laisser un message.

     

    Nouveau blanc.

      -Oh, elle s’envoie encore en l’air avec Daniel ? Ok, je rappellerai plus tard, alors.

      -QUOI ?!

     

    Oh merde ! Je devais rester calme !

      -Non non ne raccrochez pas, je heu… Je…

      -Intéressant. Vous décrochez pour elle, mais vous ne savez pas qu’elle fait des petits câlins coquins avec son bras droit en ce moment-même.

     

    Merde merde ! Je m’étais trahie au bout de même pas une minute ! Quelle débile je fais ! Non mais quelle conne !!!! Et comment ça, Eden couchait avec Daniel ?!

    Mais quel connard ce type ! Et genre il faisait comme si de rien était depuis le début ! Non mais merde quoi !!!

      -De ceci, je déduis plusieurs choses. Un, vous avez volé ce téléphone et êtes assez incroyablement stupide pour répondre.

     

    Non mais c’est bon, j’ai pas besoin de lui pour remarquer ma connerie ! Et puis c’est ma seule piste ! Je pouvais pas le laisser filer comme ça !

      -Deux, vous avez en effet la charge du téléphone d’Eden, mais vous êtes assez incroyablement stupide pour croire à mes mensonges, ce qui vérifie que vous ne la connaissez pas tant que ça.

     

    Oh hé c’est bon j’ai dit !

    Et donc il se foutait de moi. Sympa…

    Mais ça voulait aussi dire qu’il connaissait Daniel. Intéressant.

      -Troisième et dernière hypothèse, vous êtes juste purement, simplement et incroyablement stupide. Hypothèse qui s’accentue par la superbe vue que j’ai sur vos jambes en ce moment depuis l’immeuble d’en face. Dites-moi, vous chaussez du combien ?

     

    Whaaat ?!

     

    Je bondis automatiquement hors du lit et pivotai immédiatement vers la seule et unique fenêtre de ma chambre.

    Bordel pourquoi il y avait autant d’immeubles en face ?! Impossible de deviner d’où il pouvait m’observer !

    Je fermai les rideaux et me retrouvai seulement éclairée par la lumière de James Bond mis en pause.

     

    Pourquoi j’avais pas gardé d’armes ?! Merde ! Ah c’est joli de vouloir oublier mais j’ai été plus que conne en jetant tout ce qui pouvait me rappeler mon ancienne vie. Surtout en ayant conscience que j’enquêtais toujours sur Eden…

      -Depuis combien de temps vous m’observez ? Comment vous m’avez localisée ?

     

    J’enfilai rapidement une paire de baskets et cherchai une issue de secours. Peut-être la salle de bain. La fenêtre était étroite mais ça pouvait faire l’affaire.

     

    Euh… Minute…

     

    J’étais en train de fuir la seule piste menant au passé d’Eden !

      -J’ai une petite question. En plus de votre pointure, ça va sans dire. Est-ce qu’il vous arrive de réfléchir ? Il est de notoriété commune que James Bond ramollit le cerveau. Ah, la vie d’espion ! Ça tire, ça fait tout exploser… Grisant, n’est-il pas ? Vous savez quoi ? Eden aurait honte. Je vais vous faire un aveu. J’aime bien Eden. Enfin… ouais, je ne vois pas ce qui se rapproche le plus de ce que je pense d’elle. Donc, si vous sortez gentiment de votre chambre et suivez les deux hommes qui attendent devant votre porte… Ah non, en fait, c’est ce que vous allez faire.

     

    Qu’est-ce qu’il causait !

    J’étais déjà en train de passer par la petite fenêtre de la salle de bain. Heureusement que j’étais pas grosse ! J’étais pas anorexique non plus, hein, mais pas spécialement grosse non plus.

     

    Enfin, j’en avais appris pas mal sur sa relation avec Eden. Enfin, je crois. Enfin j’en sais rien en fait. Il pouvait me raconter des craques comme pour le coup de Daniel.

    Aaaah pourquoi ma seule piste était un baratineur ?!

      -Vous connaissiez bien Eden ?

     

    Puisqu’il aimait parler, autant en profiter pour essayer d’en apprendre plus pendant que je me barrais…

      -Vous aviez raison, je ne la connaissais pas très bien. Ajoutais-je. C’est la raison principale pour laquelle je l’ai… Quittée.

      -Et elle vous aurait laissée partir ? Comme ça, avec son téléphone ? Les choses ne se sont pas déroulées ainsi, n’est-ce pas ? Les choses ont été plus tragiques. Il y a eu du sang. Il y a eu de la peur. Il y a eu de la tristesse.

     

    J’entendis un bruit dans la chambre. On enfonçait la porte mais j’étais déjà dehors.

     

    Bon, où est ce que je pourrais me planquer ?

     

    Les types devaient avoir remarqué mon absence. Le souci avec les chambres d’hôtel, c’était qu’il n’y avait pas grand-chose à fouiller. Ils pouvaient sortir d’une seconde à l’autre et j’étais toujours aussi nulle en corps à corps.

     

    Merde ! J’avais oublié de prendre de quoi me défendre du coup !

    Bon sang ,ça fait pas du bien l’inactivité !! Jamais je n’aurais oublié ça avant ! Bon, bon… Bon…. Eh ben je vais trouver un truc sur le chemin.

     

    Il faisait frais dehors mais l’adrénaline remplaçait la veste que je n’avais pas. J’avais même trop chaud.

     

      -Et il y a eu un nom. Oh, dites-moi, c’est vraiment des jolies jambes que vous avez. Elles s’écartent pour combien ?

     

    Je stoppai net. Mon sang se glaça et je crachai :

      -Va te faire foutre !

     

    Si ça se trouve ce connard pouvait me descendre de sa planque. Ou pire.

     

    Comment en étais je arrivée là ? Je voulais savoir qui était ce type, quel était le rapport avec Eden et là je lui échappais ! Je lui échappais !

     

    Qu’est-ce que je foutais ?!

     

    Qu’est-ce qu’il fallait que je fasse ?

     

    J’analysai rapidement la situation. Si je me laissais prendre, je pourrais de nouveau enquêter sur Eden, savoir enfin qui elle était. Si je fuis… eh bien je reprendrais une petite chambre d’hôtel en cherchant du boulot sans savoir quoi faire de ma journée.

     

    Ça me faisait mal de l’admettre, mais je devais me rendre.

      -Dites à vos hommes que je viens de changer d’avis. Je me rends.

      -Vous vous rendez ? Si vite ? Vous n’avez rien d’amusant, et vous n’êtes même pas créative. C’est pour ça que je ne vous ai pas embauchée, d’ailleurs. Enfin, je suppose que c’est la dure loi de la vie… Non. Non non, je vous propose plutôt de vous retourner.

     

    Je me retournai et me retrouvai en face d’un type qui ne m’était pas inconnu. Il portait un costume blanc, était brun, les cheveux gominés en arrière et, ah, ça y es, je sais pourquoi je me souviens de lui. Il avait les yeux blancs. Enfin pas tout l’œil, juste l’iris. C’était flippant malgré son sourire commercial.

    Il me tendit la main et j’eu l’impression de me retrouver il y a trois jours à l’entretien d’embauche dans ce bar où j’avais postulé.

      -Je me présente : Antonio Vendini, 33 ans, criminel ambitieux.

     

    J'espère que ce chapitre vous a plu ^^ n'hésitez pas à commenter, ça m'aide beaucoup dans mon travail d'écriture.

    Pour la petite info, les dialogues de ce chapitre ont été écrit à quatre mains, du fait que je suis totalement incapable de manipuler Antonio Vendini, personnage central du Vendini show dans lequel Eden, Daniel et Lucy (et un autre personnage très important que vous ne connaissez pas encore) sont déjà apparus (et continuent d'y apparaitre).

    Toutes les répliques d'Antonio Vendini, sont dont du pur Vendini, écrites par l'auteur himself.

    Bref, bref, je m'étend.

    N'hésitez pas à m'envoyer vos fanarts (et fanfictions pour les plus hardcores) à mon adresse mail rainbow.colors@laposte.net et profitez en pour faire un petit tour dans la galerie.

     


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  • Voilà enfin la suite d' Une sombre histoire de lapins dont le titre est: Une encore plus sombre histoire sans lapins. Parce qu'elle est encore plus sombre et qu'il n'y a pas de lapins. Logique.

    Le format sera à peu près le même, des chapitres courts, de trois à cinq pages à peu près mais, le scénario étant plus élaboré, il pourrait y avoir beaucoup plus de chapitres que pour la première.

    Autre nouveauté, je mettrai la musique qui m'a le plus inspirée pour chaque chapitre. Histoire de plus vous plonger dans l'ambiance. Je vous bichonne quoi.

     

    Bonne lecture !

     Lzn02 "Is she crying"

     

    Chapitre 1 : Hélène et les lapins

     

     

     

     

    « Jamais on n’a vu,

    Jamais on ne verra

    La famille lapin

    Courir après la mort

    Le papa lapin

    Et la maman lapin

    Et les enfants lapins

    Auront le cou tordu ! »

     

      -Et donc, mademoiselle Ronaut, en quoi pensez-vous être qualifiée pour cet emploi ?

     

    Je sursautai. Bordel, encore une hallucination auditive ! Ça me le faisait toujours quand je stressais ! Bon, maintenant affiche un grand sourire forcé, mensonge prêt à être largué.

      -He bien, je suis assidue, ponctuelle et j’aime le contact avec les gens.

     

    Ahahah ! Si un jour on m’avait dit que je sortirais ça ! Non mais sans blagues ! Le contact avec les gens ? Le contact avec les gens ?! Oh oui, dans un sens !  J’avais l’habitude d’établir un contact…. Mortel.

      -Hum hum…

     

    L’homme réfléchis, inspira un grand coup, et finalement trancha :

      -Vous n’avez aucun diplôme, aucune expérience professionnelle, votre CV est vide. Je ne pense pas que nous vous retiendrons pour ce travail. Bonne journée.

     

    Je haussai les épaules, détachée. Ce n’était rien d’autre que la cinquième fois qu’on me sortait le même discourt.

    Le pire, je pense, était le « Bonne journée » qu’ils lançaient à la fin. C’était toujours très ironique, genre « Bonne journée misérable chômeuse sans avenir »

    Au début, j’avais eu des démangeaisons, des envies de leur faire ravaler leur « Bonne journée », mais finalement, j’avais pris sur moi et encaissé.

     

    En fait, c’était surtout parce que je n’avais plus de flingue.

     

    Lorsque je me retrouvai dehors, le soleil de Sunset Bay m’inonda.

    Sunset Bay, le soleil, la plage, les adolescentes pré pubères en bikini. Un lieu idéal pour refaire sa vie incognito sous le nom bien pourri d’Hélène Ronaut !

    Enfin, sur les cartes postales, les pubs des agences de voyage et dans la tête des gens comme moi, qui s’y rendaient occasionnellement, l’espace de quelques jours avec ses collègues de boulot. Non parce qu’en vrai, la ville était divisée entre quatre clans de mafieux. Ne m’en demandez pas plus, je n’avais pas fait de recherches sur eux. Je préférais me faire toute petite et me concentrer sur ma réinsertion professionnelle.

    J’aurais pu  continuer mon ancien boulot, c’est-à-dire mercenaire, mais comme je venais de le dire, je préférais me faire toute petite.

     

    Et puis je n’avais pas toutes les compétences requises pour me lancer en freelance.

     

    Et puis j’essayais d’oublier tous les évènements de cette dernière année. Histoire de ne pas finir totalement dingue.

     

    Et puis j’étais nulle sans l’organisation de mon ancienne patronne, Eden.

     

    Comme on me l’avait fait remarquer lors de mes précédents entretiens d’embauche, je n’avais aucun diplôme, aucune expérience (légale), aucune compétence utile et même pas un logement fixe. Je vivais à l’hôtel depuis des mois sans vraiment chercher de quoi me poser définitivement.

    J’étais dans une période où je commençais à me relever doucement. Avec l’allure d’un escargot qui s’est replié sur lui-même pour panser ses blessures et qui ressort de sa coquille maintenant.

     

    Je passai une main dans mes cheveux courts en bataille et soupirai. Il fallait que je tire un trait sur mon ancienne vie.

    Il m’arrivait de rêver éveillée, d’entendre la voix de Lucy, de voir sa petite tête blonde au milieu de la foule. Dans ces moments-là, j’avais peur, j’étais terrifiée, même, et je me demandais si ma place n’était pas finalement dans un asile.

    Mais je tenais bon, et j’usais de tous les moyens disponibles pour oublier : nouvelle identité, nouvelle coupe de cheveux, nouvelle ville, nouveau boulot… Enfin, nouveau pas-boulot, pour le moment. J’avais même tatoué un phœnix, le long de ma cuisse jusqu’en haut des côtes en passant sur ma hanche. A l’endroit où il me manquait un morceau de chair. Je renaissais de mes cendres.

    Le seul lien qui me retenait à mon ancienne vie c’était Daniel, qui prenait de mes nouvelles de temps à autre.

     

    Daniel et Eden.

     

    Oui, je sais, Eden était morte. Je le savais mieux que personne, vu que c’était moi qui l’avais tuée d’une balle en pleine tête.  Mais elle m’obsédait plus que tout. Elle. Son passé. Tout.

     

    Quelles relations pouvait-elle bien avoir eu pour avoir le pouvoir d’effacer les casiers judiciaires de ses protégés ? A quel prix ?

     

    Je n’avais d’elle plus que son téléphone, et elle était terriblement prudente de son vivant. Je m’étais vite retrouvée sans aucune piste. Pourtant, je l’avais toujours. Je le gardais dans l’espoir de trouver une piste, même infime.

     

    Ma peau commençait à chauffer sous le soleil brûlant et je pressai le pas. Youpi, j’allais encore brûler !

    Vivant principalement la nuit, avant, j’avais découvert le soleil, ce fléau, et ma capacité à cramer même en me tartinant de crème. Enfin, j’avais un peu bronzé quand même. Oui, un maaaaagnifique bronzage agricole qui imprimait le bord de mes tee-shirts sur mes bras.

     

    Erk ! Ça sentait la viande! J’avais envie de gerber.

     

    De la viande grillée.

     

    De la viande humaine.

     

    Il fallait vraiment que je rentre chez moi ! Je ne supportais plus le monde extérieur !

     

    J’accélérai encore, le cœur au bord des lèvres, mon ventre se tordant au souvenir de ma propre chair sanguinolente descendant jusqu’à mon estomac.

    Pourquoi ça sentait tellement la viande l’été ?! C’était invivable !

     

    L’hôtel fut enfin en vue et l’odeur de nourriture s’accentua. Elle venait du restaurant de l’hôtel.

     

    Je hais l’heure des repas.

     

    Lorsque je fermai la porte à triple tours, je m’y appuyai quelques instants pour respirer l’air sain de la chambre et faire partir ma nausée.

     

    Daniel m’avait proposé plusieurs fois de voir un psy, mais je préfèrerais crever plutôt qu’aller parler de mes problèmes de dédoublement de personnalité et de traumatismes (dus à des psychopathes cannibales obsédés par les lapins) à un inconnu. Le dédoublement de personnalité était plus ancien que cette histoire de lapins, mais toujours est-il que je pouvais parfaitement me soigner toute seule ! Oui, avec un peu de volonté j’arriverais à m’en sortir !

     

    La preuve : la voix au fond de ma tête, l’Autre, n’avait pas réapparu depuis mon changement radical de vie. Cool non ?

     

    Bon, et maintenant ? Que faire de ma journée ? Je ne pouvais pas sortir avec ce soleil et cette odeur de viande et je n’avais plus d’entretiens d’embauche jusqu’à nouvel ordre.

    J’avisai la pile de DVDs que j’avais amassé depuis mon arrivée. Tiens, et si me faisais à nouveau un marathon James Bond ?

     

    Il faudrait quand même que j’achète d’autres films. Ou que j’en regarde moins. Non parce qu’engloutir une vingtaine de films en deux semaines, c’était peut-être un peu trop.

     

    Je m’affalai sur le lit avec la grâce d’un phacochère obèse, lançai le DVD et …. Bordel c’est quoi ce putain de lapin dans la bande annonce ?! A chaque fois je me fais avoir !

     

    Les lapins obsédaient Lucy. A un tel point qu’elle avait bouffé des gens. Qu’elle avait failli me bouffer. Que j’avais bouffé une partie de ma hanche…

     

    Je fermai les yeux, tremblante, et luttai pour bouger ma main armée de la télécommande et passer directement au menu.

    Il me fallut quand même quelques secondes de plus pour me calmer et me concentrer sur le film.

     

    C’était con d’avoir peur des lapins, je sais, mais je n’arrivais pas à le contrôler. A chaque fois que je voyais un lapin, je m’attendais à voir Lucy débarquer pour l’exploser et me tuer par la même occasion. Ou pire.

     

    Je somnolais au milieu du troisième film quand une sonnerie retentis. D’une main distraite j’attrapai mon téléphone et raccrochai.

     

    Foutez-moi la paix. Pas maintenant.

     

    Le téléphone continua de sonner.

     

    Bordel ! Mais vous allez me…. Je stoppai net. Ce n’était pas mon téléphone qui sonnait. Cela voulait dire que…..

     

    Je me précipitai sur le téléphone d’Eden et mon cœur bondit hors de ma poitrine en voyant un numéro inconnu s’afficher sur l’écran.

     

    Ce n’était pas possible !!!

     

    Je décrochai et une voix masculine retentis au bout du fil.

      -Eden ?

    (à suivre...)

     

    J'espère que ce premier chapitre vous a mis l'eau à la bouche ! Rendez vous le mois prochain pour le second chapitre et voici un petit bonus. Il s'agit d'un griffonage qui m'a servi à visualiser Kaelle avec sa nouvelle coupe et son tatouage (surtout son tatouage).

     

    kaelletatoo

     


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