• Chapitre 9: Elementaire

    Chose promise, chose due ! Voilà un nouveau chapitre d'"Une histoire encore plus sombre sans lapins". N'hésitez pas à donner votre avis ^^

     

    Cyndi Lauper feat Charlie Musselwhite « Down don’t bother me »

     

     

    Daniel conduisait. Imperturbable. Il n’avait fait aucun commentaire à propos du bleu sur ma joue et moi aucun à propos des deux passagers derrière.

    Je les observais silencieusement, attendant qu’il fasse les présentations. Un autre jour j’aurais carrément posé la question, mais pas là. Je restais calme. Sage. Et peut-être qu’en retour, Daniel ne posera aucune question sur ma soi-disant soirée alcoolisée d’hier.

     

    Bon sang que c’était dur de ne rien demander ! Nan, parce que ces deux gusses me disaient quelque chose ! Surtout la rousse. J’étais sûre de l’avoir déjà vue quelque part. Mais où ?

     

    Maudite mémoire de poisson rouge ! Putain, où est ce que j’ai vu cette rousse ? Et pourquoi le mec aussi me disait quelque chose ?! Je me serais souvenue de lui si je l’avais vu quelque part ! Il a une tête qui fait plutôt peur, et super pas commune. Le genre un peu… euh… Mante religieuse. Ouais je sais, c’est pas super précis, mais c’est la première chose qui me vient en tête quand je le vois. Enfin, peut être que c’est parce que je le vois de trois-quarts dans cette voiture. Peut-être que quand il sortira… Ouais, on verra.

    Du coin de l’œil, je guettais la moindre petite expression sur le masque qu’était le visage de Daniel, mais il avait des années d’expérience. Il gardait toujours cet air… même pas froid. Plutôt qui inspire confiance. Ouais, comme Vendini l’avait dit. Qui inspire confiance.

    Même si moi je n’arrivais pas à l’encadrer. La faute au costume.

     

    Après une dizaine de minutes extrêmement silencieuses et stressantes, Daniel s’arrêta devant la « Mouette rieuse ». Autant dire que sa voiture de bourge faisait tache dans le décor.

    Les deux inconnus sortirent les premiers et je lançai un regard interrogateur à Daniel qui articula faiblement un « attends » avant de sortir à son tour.

     

    Je soupirai, claquai un peu trop fort la portière derrière moi et examinai un peu mieux les….. Mante religieuse !

    Définitivement « mante religieuse » pour le gars. Hyper grand, il dépassait Daniel, qui avait lui-même cinq centimètres de plus que mon mètre soixante-quinze. Hyper maigre aussi, mais son ossature l’empêchait d’être plus fin que moi. Ses cheveux bruns tombaient sur son visage sans que ça le gêne, visiblement. Ils n’étaient pas super longs, mais juste assez pour qu’une mèche bouche son champ de vision. En fait… si ça avait été une fille, il aurait eu la même coupe que moi. Je sais pas comment je dois le prendre… 

    Sinon, il portait une chemise noire par-dessus un tee-shirt noir, un bermuda et une paire de mocassins. Ça lui donnait un air plutôt jeune, mais il devait être plus âgé que moi.

     

    Ouais, je sais, je me prends comme point de comparaison, mais on peut pas dire que je fréquente beaucoup de monde en ce moment, et je ne pouvais vraiment pas comparer cette mante religieuse à Daniel. Il y avait un super méga fossé entre eux. Je me demande comment ils se sont rencontrés. Ils ne devaient même pas fréquenter le même genre d’endroits.

     

    La femme, à côté de lui, n’avait rien d’un insecte. Je dirais même qu’elle était plutôt jolie. Petite, un peu ronde et même pas vraiment rousse (ses racines brunes étaient visibles), mais jolie. Ses cheveux tombaient jusqu’aux reins, lisses et rouges. J’aimais bien. Une frange les empêchait de tomber devant ses yeux savamment maquillés et je trouvais que ça allait plutôt bien avec son visage rond et ses lèvres pulpeuses.

    Elle portait une jupe droite et haute et un débardeur à boutons. La ceinture de la jupe mettait en valeur sa taille plus fine et le débardeur sa poitrine généreuse que son sac à main pressait légèrement. Enfin, comble de la féminité, elle arrivait à marcher sensuellement avec des escarpins d’au moins dix centimètres de hauteur.

     

    Wow. Je n’avais jamais autant détaillé des gens. Et malgré ça, je les remettais toujours pas. En tout cas ils formaient un drôle de duo. Aucun des deux n’allait ensemble. Ouais enfin… Ils devaient se dire la même chose en nous regardant, Daniel et moi. Je me demande comment ils doivent me décrire. Maigre, brune aux yeux bruns, débardeur, short, baskets ? Ou alors : Mince et pâle, les cheveux en bataille et un bleu sur la joue ?  Ils devaient sans doute se demander pourquoi je les fixais avec cet air sans doute flippant depuis tout à l’heure.

     

    Daniel n’avait toujours rien dit. Il était rentré dans le resto et le serveur nous avait placés dans un coin calme. Après quelques allers retours, on s’était retrouvé avec de l’eau et les menus en main, mais toujours aucun mot jusqu’à ce qu’on soit sûr que le serveur ne reviendrait pas avant perpètes.

    Je m’attendais à ce que notre pingouin blond national délivre enfin l’identité des mystérieux inconnus (s’il m’annonce que c’était juste des potes à lui je le tue), mais ce fut la rousse qui parla en premier.

      -Je pense qu’il est temps de se présenter. Je m’appelle Elie Green et…

      -Et moi c’est Guillaume Ris. Je suis détective. Enchaina l’autre.

     

    J’ai toujours trouvé stupide de donner son nom de famille quand on se présente. Sans blagues, qu’est-ce qu’on en avait à foutre de leur nom de famille ? C’est pas comme si on allait le retenir et s’en servir plus tard. Ça serait cool si je me rappelais de leur prénom déjà.

    Comme Daniel semblait déjà s’être présenté avant que j’arrive, je répondis :

      -Moi c’est… Hélène.

     

    J’avais faillis donner mon vrai nom. Il fallait que je fasse gaffe !

      -Guillaume et Elie sont les deux personnes qui enquêtaient sur l’usine. Expliqua Daniel. Ils t’avaient repérée quand tu as interrogé les sans-abris. Il marqua un temps de pause. Et dans la salle d’attente d’Archgate hier…

     

    Oups. C’est bon, je remettais la rousse.

    Je rentrai la tête dans les épaules et évitai le regard accusateur de Daniel pendant que la mante religieuse modèle géant prenait la parole.

      -Après quelques recherches, j’ai voulu me renseigner auprès de la personne la plus proche de vous, afin de connaitre la raison de votre enquête : Daniel, ici présent.

     

    J’étais fascinée. Il parlait tout le temps comme ça où il avait écrit et apprit un texte par cœur ? Tout était étrange : la formulation des trucs, le ton légèrement hautain et la presque absence de variations dans le ton. C’était vraiment bizarre comme façon de parler. Normal, c’était une grosse mante religieuse.

    Daniel croisa les mains devant lui. Son ton était plutôt sec.

      -Je t’avais dit de laisser tomber la piste de l’usine. Visiblement tu ne m’as pas écoutée. Alors le mieux serait de continuer avec eux plutôt que te retrouver avec plus qu’un bleu. D’ailleurs, qu’est-ce que tu as fait pour être dans cet état ?

      -Ce con de prisonnier m’a envoyée vers Vendini.

     

    La mante religieuse haussa un sourcil. Surpris.

      - Vendini n’a rien à voir dans cette affaire. Il vous a menti.

      -Je m’en suis rendu compte.

     

    Valait mieux que je fasse croire à une confrontation avec Monsieur la Tchatche plutôt que dire ce qu’il s’était vraiment passé. Et puis, je n’avais presque pas menti !

     

    Je croisai les bras, boudeuse.

      -Bon, et vous avez trouvé quoi du coup ?

     

    La mante religieuse croisa les doigts, pensif.

      -Cette usine, appartenant à la Wolffe Industrie, est dirigée par Kyle Wolffe, actuellement en voyage d’affaires à Londres. Son entreprise est spécialisée dans la production et la vente de textiles, mais ce n’est qu’une façade dont il se sert pour blanchir de l’argent provenant d’une activité illicite, qui, au vu de la cause de notre enquête, pourrait fort bien traiter d’une quelconque forme de trafic humain.

     

    Hé reprends ton souffle mec ! C’est pas humain de faire des phrases aussi longues ! Et puis il pourrait pas parler normalement ? On dirait un bouquin, sans blague !

     

    Je croisai le regard de la rousse qui me sourit, amusée. Amusée par quoi ?

      -Visiblement nous avons plus d’éléments que vous. Conclut la grande bestiole. Vous semblez un peu désorientée. Dois-je répéter mes conclusions plus lentement ? J’ai tendance à oublier que les esprits moyens prennent plus de temps à traiter l’information.

     

    Ok, c’est moi qu’il traitait d’esprit moyen ? Le pire c’est qu’il semblait sincère.

    En tout cas je devais avoir l’air totalement paumée parce que le sourire de la rousse s’élargit encore plus.

    Je détestais quand on se foutait de moi.

       -Ce n’est pas la peine. Finit par répondre Daniel devant mon silence et ma tête d’abrutie. Mais, sans vouloir être indiscret, qu’est-ce qui vous a poussé à enquêter sur cette usine ?

     

    Le serveur décida qu’on avait eu assez de temps pour choisir quelque chose sur le menu. Menu auquel je n’avais même pas jeté un coup d’œil.

    Pendant que les autres donnaient leur commande, je bénis les plats portant le nom « végétarien », ce qui facilitait énormément mon choix.

     

    Une fois sa mission accomplie, le serveur tourna les talons et nous laissa tranquilles. Jusqu’à la prochaine fois.

    La rousse expliqua alors :

      -Mon amie a disparu il y a quelques mois de cela. J’ai engagé Monsieur Ris pour la retrouver. Pour le moment, toutes les pistes nous mènent à Wolffe Industrie. Son regard se voila. Elle semblait triste. Je pense qu’elle a dû voir quelque chose de compromettant,  alors on a enquêté sur toutes les affaires louches de ces dernières années concernant la Wolffe Industrie.

      -Mais ça fait longtemps que l’explosion s’est produite ! M’exclamais-je.

      -Et il n’y a plus rien eu de suspect depuis.

     

    La mante religieuse ajouta gravement :

      -Ce qui est étrange au possible…

     

    Daniel acquiesça et moi je cherchai à qui me faisait penser cette grande bestiole toute maigre. Pourquoi j’avais l’impression de l’avoir déjà vu quelque part.

      -Wolffe effacerait ses traces ? Demanda-t-il.

     

    L’autre secoua la tête.

      -J’ai enquêté sur lui, il s’agit d’un truand de bas-étage, mais en aucun cas d’un cerveau criminel.

      -Quelqu’un le protègerait ?

     

    Tout en disant ça, le regard de Daniel soutenait le mien. On tenait une piste pour Eden.

      -Sans aucun doute. Et il se pourrait fort que cette personne ait un lien avec le trafic de Wolffe.

     

    Le trafic ? Ouais tout à l’heure il avait parlé de trafic. De. Trafic. Humain. Ah merde j’avais pas tout de suite capté ! Il parlait tellement bizarrement !

     

    Putain ils vont découvrir le massacre !

    Enfin, c’était pas moi qui avais fait le plus gros, mais quand même… D’ailleurs je me demandais toujours qui était ce mystérieux allié… Mais c’était pas en me posant quinze mille fois cette question qu’elle allait se résoudre toute seule.

     

    Je tordai mes mains. Et arrêtai immédiatement. J’avais l’air trop suspecte et la mante religieuse me fixait bizarrement. J’avais qu’une envie, c’était de partir le plus loin d’ici et de me terrer dans ma chambre d’hôtel en espérant que personne ne découvre jamais ce que j’avais fait hier.

    Ce n’était pas la première fois que je tuais, j’avais fait ça des années sans trop de remords. Mais hier… Je ne savais pas si c’était le fait d’être plus à découvert que jamais sans la protection d’Eden, si c’était les scènes que j’avais découvert là-bas ou tout simplement parce que j’étais toujours à vif suite à ma rupture avec Eden et Lucy. Sans doute un peu des trois. J’avais peut être atteint mes limites. A presque 25 ans, j’étais peut être déjà totalement usée intérieurement. Détruite.

      -Hélène ?

     

    Je me rendis compte que cela faisait trois fois qu’on m’appelait par ce nom sans que je me reconnaisse. En même temps, quelle idée avait eu Daniel de m’appeler Hélène… La prochaine fois que je changerais d’identité, c’est moi qui choisirais !

      -Hein ? Désolée. Je réfléchissais à un truc.

     

    Silence. Ils s’attendaient tous à ce que je leur dise ce à quoi je réfléchissais, mais ils pouvaient toujours crever pour ça. Alors Daniel se décida à reprendre la parole.

      -Vous avez déjà interrogé les hommes de Wolffe, en dehors de celui qui était en prison ?

     

    La rousse secoua la tête mais n’ajouta rien. Le serveur venait d’arriver avec les plats. Personnellement, je n’avais pas faim, mais je tentai quand même d’avaler deux trois trucs. C’était pas tous les jours que je mangeais varié.

      -Qu’est-ce que vous comptez faire du coup ? Demandais-je en examinant un truc vert pas très ragoutant dans mon assiette.

     

    Vous avais-je déjà dit qu’avant de devenir végétarienne j’étais loin de raffoler des légumes ? C’est terriblement con, je sais. Mais c’est comme ça. Je n’aime pas les légumes mais je ne supporte plus la viande. Et pas question de me laisser mourir de faim.

    Bref. Je parle trop.

    La grosse mante religieuse détective avala ce qu’il était en train de mâcher et répondit :

      -Il faudrait s’infiltrer parmi les hommes de Wolffe.

      -Genre, il va faire confiance au mec qu’il vient à peine d’embaucher.

     

    L’autre me jeta un regard mauvais et haussa les épaules.

      -L’erreur est humaine. Wolffe est bien trop confiant. Il doit se reposer presque entièrement sur son mystérieux protecteur. Et ses hommes de main doivent l’être encore plus. Il ne sera pas difficile de s’attirer leur confiance et d’en obtenir quelque information.

      -Ou alors on utilise un appât. Quelqu’un qui ferait croire à Wolffe qu’il a découvert son secret. Proposa la rousse.

     

    Daniel grimaça.

    - Il y a plus de chances qu’il envoie des tueurs qu’autre chose. Non. Il faudrait plutôt se concentrer sur Wolffe uniquement. Voir avec qui il communique, quel est son emploi du temps, s’il a des propriétés quelque part... Vous êtes détective, après tout, non ?

    - Dans ce cas, il faudra se rendre à Londres. Wolffe a réservé son billet de retour pour dans deux semaines. Répondit-elle.

    - Je pourrais me procurer le matériel sur place. Londres n’a aucun secret pour moi.

     

    L’insecte semblait vachement enthousiaste en disant ça, et la rousse sourit à nouveau en le regardant. C’était quoi cette private joke au sujet de Londres ?

     

    Daniel hocha la tête.

      -Je réserve l’avion et l’hôtel pour demain matin. Par contre je vous rejoindrais plus tard. J’ai un travail à terminer.

      -Ce délai nous laissera le temps de dresser une liste exhaustive de tout ce qu’il nous faudra pour mener à bien cette filature.

     

    Ça veut dire quoi « exhaustive » ?

    Et puis personne m’avait demandé mon avis à moi ! Ils organisent un voyage sans savoir si j’avais prévu des trucs avant ! Bon, ok, j’avais rien à faire, mais quand même ! J’existe !

    Et puis si ça se trouve la personne qui m’aidait ne pourrait pas me suivre et me donner d’autres indices !

    Et Wolffe avait peut-être déjà reçu ma tête imprimée depuis les caméras de sécurité de son bordel de sadique !

     

    Il fallait que je le trouve avant les autres…

      -Ces messieurs, dames, prendront un dessert ?

      -Moi je prendr… Commença la grosse bestiole.

      -… Non merci. Termina la rousse avant de se tourner vers Daniel. Par contre ça vous dérange si je fume avant de repartir ?


    Daniel répondit à la négative.

     

    Moi ça me dérangeait.

     

    La femme sortit un paquet de cigarettes et un briquet argenté. Puis elle croisa mon regard. Et elle le rangea.

      -J’attendrai d’être dehors.

     

    Ah, c’était gentil. Généralement les gens s’en foutaient que ça dérange. Ils demandaient, histoire d’être polis, et les autres répondaient que, non, ça les dérangeait pas. Histoire d’être polis aussi. Même si en réalité ils ont l’impression qu’on viole leurs poumons à chaque fois que l’autre tire sur sa clope.

     

    Daniel sortit sa carte bleue et se dirigea vers le comptoir pendant qu’on sortait. Je traînais un peu les pieds, parce que, mine de rien, je ne connaissais pas ces gens, et je n’avais pas trop envie de me retrouver comme une intruse entre eux deux.

    Finalement ils égalisèrent un peu les rangs quand la mante religieuse partit aux toilettes. Je me retrouvais donc avec la fumeuse rousse.

    Elle ressortit son paquet et alluma une cigarette en poussant un soupir de soulagement. Recracha une bouffée et finalement se posta à ma droite quand elle se rendit compte que le vent m’envoyait toute sa fumée.

      -Merci. Marmonnai-je, plus pour combler le silence qu’autre chose.

      -Y a pas de quoi.

     

    Bon. Et je dis quoi maintenant ? Je fais quoi ?

    Dansant d’un pied à l’autre, je croisai mes mains dans mon dos en guettant Daniel à l’intérieur du restaurant.

      -Il a l’air chouette ton tatouage.

     

    Je reportai mon attention sur la rousse, un peu surprise et pas du tout à la fois. C’était un commentaire banal, mais je ne pensais pas qu’elle aurait envie de discuter avec moi.

      -Hum… Merci…

     

    Ouais, je suis la pro des réponses originales qui permettent à l’autre d’enchainer.

      -Il représente quoi ?

      -Un phénix.

      -Ah… Ça a l’air sympa.

     

    Blanc.

     

    C’est fou comme le temps s’allongeait dans ce genre de situation.

      -Eeetttt… Vous vous connaissez depuis longtemps toi et… Euh…

     

    Putain comment s’appelait la mante religieuse ?

      -Guillaume ?

      -Ouais.

     

    Elle sourit et tira une bouffée avant de répondre.

     - Ca fait quelques années. On était dans la même université. J’avais commencé des études de psychologie et lui suivait un triple cursus biochimie/psychologie/gériatrie.

      -Sans blague ?!

     

    Je me sentais tout à coup hyper conne. J’avais même pas mon bac. Jamais de la vie je n’aurais pu rentrer à l’université et encore moins suivre trois parcours en même temps.

    - Mais il était surtout, et il est toujours, un grand fan de Sherlock Holmes.

     

    Déclic. Je savais maintenant pourquoi j’avais l’impression de l’avoir déjà vu. Ce mec se prenait pour Sherlock Holmes !

    - Et…

     

    Qu’est-ce que je dis maintenant ? 

    - Et toi ? Tu es psy alors ?

    - Non non. J’étais danseuse de cabaret. Je suis au chômage depuis un an maintenant.

     

    Danseuse de cabaret…

     

    Elémentaire ma chère Kaelle. Elémentaire.


     

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  • Commentaires

    1
    margo27
    Jeudi 24 Avril 2014 à 10:18

     


    Bonjour
    Mon association « J’attends donc je lis »  propose de publier des textes courts 5 fois par an. (Gratuitement, bien sûr !)
    Vous pouvez tenter votre chance à notre petit concours en proposant vos propres textes à cette adresse:


     



    http://jattendsdoncjelis.unblog.fr/


     



    Cordialement


     


    Sabine, la présidente


     

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