•  

    Au début Kaelle, Eden, et Lucy vivaient donc dans un camion normal. Et puis je me suis rendue compte que c’était pas vraiment pratique et qu’il leur faudrait plus un camping-car qu’un camion, ce qui était carrément moins classe, alors comme le salaire de mercenaire était plutôt aisé, j’ai fait passer ce caprice et résolu ce problème en un tour de main. Que c’est bon d’être auteur ! hahaha !

    Ensuite, s’il y a une chose à savoir, c’est que jusqu’à peu, j’écrivais sans connaitre la fin de l’histoire.

    Ce qui est très pratique pour une enquête.

    Ainsi, « Une sombre histoire de lapins » (dont le titre original était « Poupées de sang »), a connu trois versions.

    La première, qui n’a jamais été terminée, où les filles étaient à la poursuite d’Harmony, un laboratoire de scientifiques fous qui tentaient de créer l’humain parfait. Déjà à l’époque, je trouvais l’histoire tirée par les cheveux et je n’arrivais pas à l’améliorer et à trouver la fin. Je l’ai donc abandonnée dans un coin en attendant l’illumination un jour.

    Il y a deux ans, j’ai commencé à reprendre l’histoire (une soudaine envie de terminer tout ce que j’avais laissé de côté) et ai décidé de modifier tout le scénario concernant Harmony. J’ai aussi repris tous les chapitres afin de l’accorder à mon style qui avait évolué entre temps, mais impossible de trouver une intrigue vraiment originale et une fin digne de ce nom.

    Par manque d’inspiration et de motivation, j’avoue que j’ai plutôt bâclé la seconde version juste histoire de me dire qu’elle était finie. Honnêtement, je ne me souviens même plus de l’intrigue concernant Harmony à ce moment-là tellement j’en suis peu fière.

     

    Un jour, une amie m’a conseillé de la publier sur un site de fanfiction, et là, j’ai commencé à avoir des commentaires très positifs d’inconnus sur le début de l’histoire. Hyper motivée, je me suis dit que les lecteurs méritaient mieux que cette fin, puisque lecteurs il y avait, et j’ai décidé de me creuser les méninges afin de trouver quelque chose d’original. Les commentaires m’aidant à chaque fois, j’ai réussi à boucler une version plus que satisfaisante et, à l’heure qu’il est, je suis vraiment motivée pour la suite qui promet de détonner.

    PS : Le tueur cannibale par contre, n’a jamais changé d’identité depuis la toute première version. Enfin, dans la dernière, j’ai étoffé cet aspect de l’histoire en y rajoutant des détails.

     

    En bonus voici le générique de la série qui m'a inspirée. N'est il pas cooool?


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  • Le blanc.

    J’étais entourée de blanc.

    Me redressant lentement, je tentai de deviner l’endroit où je me trouvais mais un épais brouillard blanc m’empêchait de voir plus loin que le bout de mes pieds.

    Je grimaçai en faisant un pas, mes muscles étaient aussi douloureux que lorsque je m’entrainais un peu trop sans m’étirer après.

    Je me souvins de m’être rendue à la salle de danse pour m’exercer et d’être restée tard, plus tard que tout le monde, j’allais sortir, j’ai fermé la salle à clef, j’ai déposé ladite clef dans la boite à lettre du bâtiment pour que la directrice puisse la récupérer le lendemain matin, mais… Je ne suis jamais arrivée chez moi. Que s’est-il passé au juste ?

    Où étais-je ?  Comment suis arrivée là ?

    Ce brouillard n’aidait en rien à résoudre ces questions mais il me semblait que je marchais sur du béton.

    Ce lieu était donc un lieu civilisé.

    Je ne savais pas si je devais trouver ça rassurant ou encore plus glauque.

    Où étaient les gens si je me trouvais dans un lieu habité par l’Homme ?

    -Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Tentais-je à voix haute.

    Continuant d’avancer, je tendais les mains pour éviter les obstacles, comme si j’étais aveugle.

    L’endroit semblait désert et je ne tardai à pas trouver un mur que je suivis comme s’il s’agissait d’un fil d’Ariane menant à la sortie. Ca me rassurait de voir un mur au milieu de tout ce blanc, un mur gris et sale, couvert de reste d’affiches de concert arrachées ou taguées par des jeunes qui ne trouvaient rien de plus amusant que d’écrire « monstre des abysses » sur les murs. Où étaient-ils maintenant ?

    Une silhouette apparut au fur et à mesure que je me rapprochai et je pressai le pas. Je n’étais pas toute seule ! Bon sang je n’étais pas toute seule ! Peut-être que j’allais même avoir des explications !

    A en juger par la forme, il s’agissait d’une femme très mince, immobile. Je l’appelai pour attirer son attention mais elle ne bougea pas.

    Peut-être était elle aussi perdue que moi ! Et puis de toute façon, je la rejoindrais dans quelques secondes. J’aurais enfin quelqu’un avec qui réfléchir à ce problème et y trouver une solution.

    Mon soulagement retomba bien vite lorsque je découvris un simple mannequin exposé dans la vitrine d’une boutique.

    Peut-être il y avait-il des vendeurs dedans !

    Cherchant l’entrée, je constatai qu’elle n’était pas bloquée, m’engouffrai à l’intérieur, échappant par la même occasion au brouillard constant, et pu enfin voir plus loin que le bout de mes chaussures.

    C’était bien la peine : la boutique était vide de toute vie humaine.

    -Est-ce qu’il y a quelqu’un ?

    Et… Et si c’était partout pareil ?

    Je pressai le pas pour explorer toute la salle dans les moindres détails, allant même jusqu’à regarder entre les vêtements accrochés aux barres par des cintres noirs, et sortis en suivant toujours le mur qui me conduisit bien vite dans un autre endroit aussi vide que le premier.

    Je ne pouvais m’empêcher de crier des « Il y a quelqu’un ? » au fur et à mesure que ma peur augmentait, et me mis à courir en me m’arrêtant que lorsque je trouvais des potentiels endroits habités, appelant encore et encore, m’époumonant alors que ma respiration s’accélérait sous l’effort et la panique.

    - Répondez-moi !!!! Hurlais-je au milieu d’une rue. Quelqu’un ! Répondez !!!

    Que s’était-il passé ? Est-ce que j’étais coincée ici où il y avait-il une possibilité de sortir ?

    Epuisée, je me laissai glisser par terre et commençai à sangloter.

    Qu’est-ce qu’il m’arrive au juste ? Pourquoi moi ?

    Si seulement j’avais encore mon sac à main, j’aurais pu utiliser mon téléphone pour appeler des secours, mais il avait disparu.

    Le brouillard devenait de plus en plus gris, indiquant que j’avais dû mettre toute la journée à chercher dans cette ville fantôme et que le soir tombait déjà. Il fallait que je trouve un abri, d’autant plus que le froid s’installait au même rythme que la nuit.

    Me relevant à contrecœur, je me dirigeai à l’aveuglette, droit devant. Les appartements que j’avais visité étaient tous vides mais semblaient avoir été récemment habités et les fruits frais dans les magasins n’étaient pas gâtés, mais tout était en ordre, comme si tout le monde était partit. S’ils avaient disparu brusquement, je pense qu’il y avait des choses qui seraient tombées à terre, des choses qu’ils tenaient à ce moment-là, mais dans mon cas, il n’y avait rien. Rien du tout.

    Etrangement, mes jambes me parurent de plus en plus lourdes, tout mon corps semblait attiré vers le sol, comme si la fatigue s’était abattue si brutalement sur mes épaules que je manquai de m’effondrer, luttant, titubant de plus en plus et me retenant aux murs. Que m’arrivait-il encore ?

     

    Le moindre petit détail me semblait exacerbé, le mur se rapprochait terriblement vite, son crépi grisâtre agrémenté de coulures non identifiées recouvertes par une affiche à moitié arrachée et abimée faisant la promotion de ce qui devait être un groupe de métal appelé « Le monstre des abysses », écrit en lettres noires gothiques. Le reste de l’affiche se perdit dans mon esprit engourdi qui s’éteignit la seconde d’après avec la nette impression que quelque chose en moi se battait toujours pour rester éveillé.

    Lorsque j’ouvris les yeux, il faisait de nouveau jour. Le brouillard était toujours aussi épais et mes membres étaient engourdis.

    Je me relevai tant bien que mal, tentant de refaire circuler le sang dans mes membres ankylosés et rassemblai mes souvenirs de la veille, la langue pâteuse et l’estomac creux.

    Ainsi ce n’était pas un rêve. Au fond, j’avais quand même un petit espoir de me réveiller chez moi sans me rappeler de ce cauchemar… Maintenant cet espoir avait fait place à encore plus de peur.

    Une fois que je fus totalement debout, je tentai d’élaborer une solution. Peut-être n’y en avait-il aucune, mais je refusai de m’abandonner au désespoir avant d’avoir absolument tout tenté.

    Voyons, il y avait des appartements qui avaient l’air d’avoir été habités, peut être pourrais-je trouver des informations sur ce qu’il s’était passé, il devrait y avoir des journaux, des magazines et… mais oui ! Des ordinateurs !

    Je tendis la main, avançai de quelques pas, et retrouvai le contact rassurant du mur. Le suivant d’un pas plus rapide et assuré que la veille, motivée par mon objectif, mon espoir le plus concret me permettant de m’en sortir.

    Je passai devant  une vitrine faisant la promotion de la marque « Abyss monster », marque qui m’était totalement inconnue et pourtant vaguement familière. Enfin, j’avais une chose plus importante à faire : enquêter.

    Entre deux autres boutiques, je trouvai une grande porte en vieux bois usé agrémentée de trois boites aux lettres aux noms de « Carmale » « Tentionaumonstre » et « O’brien ». Les noms étaient tracés en lettres dorées sur les boites vert foncé aussi vieilles que la porte. Ne glissait on pas un simple papier ou ne collait on pas une petite étiquette pour signaler son nom d’habitude ?

    M’engouffrant dans le hall, j’appréciai de nouveau le fait de  revoir au-delà de cinq mètres et me détendis imperceptiblement. Le premier appartement ne portait pas de nom, juste un paillasson en forme de pieds posé devant. La porte refusa de s’ouvrir, visiblement verrouillée.

    Soudain, prise d’une idée lumineuse, je me précipitai dehors et me haussai légèrement sur la pointe des pieds pour regarder à l’intérieur des boites aux lettres. Avec un peu de chance, les publicités y seraient tellement nombreuses qu’il serait peut être possible d’attraper quelque chose, même du bout des doigts. Quelque chose contenant peut être des informations.

    Bingo ! Dans celle des O ‘brien, je réussi à extirper une publicité d’un supermarché archi connu datée du 14 octobre. La date correspondait avec souvenirs d’avant mon « enlèvement » ( ?), mais ma main ne fut pas assez petite pour attraper quoi que ce soit d’autre, autant dans cette boite que dans le reste.

    Bien, je pouvais donc continuer ma fouille des appartements plutôt mal amorcée.

    La seconde porte n’était heureusement pas déverrouillée et, après une analyse rapide du type de personne y vivant, visiblement un couple et un une fille plutôt jeune, je me précipitai dans la cuisine. Je n’avais rien bu ni mangé depuis la veille et même si j’étais terrifiée, je ne pouvais ignorer ces besoins primaires.

    Un doute me prit alors que j’ouvrai les placards. Etais ce comestible ? Après tout, je ne savais pas ce qui leur était arrivé ! Et cette odeur fétide, qu’est-ce que c’était au juste ?

    Non, si c’était lié à la nourriture, il y aurait des cadavres alors que là tout le monde avait disparu, ce qui était une toute autre affaire. Mais depuis combien de temps la ville était-elle vide ?

    Une bouteille d’eau. Bon, avec ça je n’avais pas besoin de me méfier, ça ne pouvait pas être périmé.

    Je me jetai sur la bouteille, l’ouvris et engloutis au moins la moitié. Je n’avais pas réalisé jusqu’à ce moment-là à quel point j’avais soif. Et j’avais terriblement faim aussi ! Des gâteaux secs feraient l’affaire.

    Une fois que mon estomac se remit à fonctionner à peu près normalement, il me rappela un autre besoin primaire.

    En sortant des toilettes, je ramassai le journal qui s’y trouvait, plié soigneusement en dessous d’une revue féminine.

    Ce que j’y trouvai me glaça le sang :

    Partout était écrit en lettres capitales : LE MONSTRE DES ABYSSES ARRIVE.

    Une irrépressible envie de sortir de cet appartement me saisit et un vague souvenir me revint. L’affiche de la veille parlait aussi d’un monstre des abysses…. Et la marque de vêtements ! Et les tags !! Ce n’était pas possible !!!

    Il fallait que je parte.

    Non ! Je devais rassembler des indices !

    Bon sang c’était quoi ça ?!

    Mon cœur battait tellement fort que mes tympans n’étaient plus capables d’entendre quoi que ce soit et j’avais cru apercevoir une silhouette du coin de l’œil. Le monstre !

    Je me retournai, et, évidemment, il n’y avait rien du tout.

    Le monstre était dans l’appartement !

    Non ! Il ne fallait pas céder à la panique ! Les monstres n’existent que dans les films d’horreur ! Et les villes fantômes peuvent être que ça n’est que dans les films aussi ?!

    Un plan ! Un plan ! Il fallait que je m’organise ! Surtout ne pas paniquer ! Trouver un moyen de sortir !

    Oui oui, il ne fallait pas que je m’affole ! Rassembler des documents et…. Ce n’était pas un craquement qui venait de résonner ? Et cette odeur qui n’était toujours pas partie.

    Doucement, sans faire de bruit, je me dirigeai vers une des chambres et m’arrêtai en voyant la porte du bureau entrouverte où trônait un ordinateur dernier cri.

    Méfiante, vérifiant à droite, à gauche et derrière avant de rentrer, j’appuyai sur le bouton de l’ordinateur pour l’allumer.

    Le petit « bip » qui retentit me fit sursauter et je vérifiai automatiquement derrière moi si le monstre ne l’avait pas entendu.

    J’avais de plus en plus peur, mais un long frisson glacé me parcourut de haut en bas et me paralysa lorsque la machine afficha les mêmes mots que le journal à la place de tout le reste. Je me rapprochai en rassemblant tout mon courage et constatai avec horreur que le clavier n’avait plus que  lettres : A E R T Y O S D M B N, qui composaient sans doute les mots : monstre des abysses.

    Je me retournai brusquement, ne sachant s’il y avait réellement eut un bruit ou non, j’étais paralysée et ne pouvait détacher mon regard de l’embrasure de la porte tout en luttant contre l’irrépressible envie de fermer les yeux, comme si, en les fermant, je devenais invisible.

    Il fallait que je bouge ! Que je me cache ! Mes jambes semblaient faites de plomb et je sentais une présence derrière moi sans avoir la force de me retourner. Le monstre ne pouvait pas s’être glissé derrière moi, il n’y avait qu’une porte !

    Et s’il était rentré pendant que je regardais l’ordinateur ?

    Et s’il y avait plusieurs monstres ?!

    J’avais envie de pleurer, mon sang battait si fort dans mes veines qu’il m’assourdissait alors que j’avais justement plus que besoin de mon ouïe ! J’avais besoin d’entendre chaque bruit qui trahirait la position de la créature ! Plus j’essayais de passer par-dessus les battements, plus j’avais peur de rater quelque chose et plus le battement s’accélérait.

    Il fallait que je parte d’ici avant qu’il ne me trouve ! Il fallait que je bouge ! Mais si je bougeais, il pouvait me localiser ! Mais si ça se trouve il m’avait déjà localisée et ma seule chance était alors de courir.

    J’étais paralysée à cause de ma peur, il fallait donc que je la maitrise, que je la contrôle, que je respire plus calmement, que je calme les battements de mon cœur, que je souuuflleee.

    Oui, inspirer, expirer. Inspirer…Mes jambes étaient moins lourdes. Expirer. J’avançai d’un pas. Inspirer. Et si le monstre m’avait entendue ? Expirer. J’étais de nouveau transformée en plomb.

    Ne pas penser au monstre. Ne pas penser au monstre et respirer. Oui, c’est ça, j’étais à l’entrée de la pièce.

    Je n’osai pas regarder de chaque côté, de peur de voir une face grimaçante et pleine de crocs se jeter sur moi.

    Allez, qu’est-ce que j’ai à perdre si je cours ? De toute façon si je reste ici je finirais par mourir. Courage !!

    Cette dernière pensée me motiva suffisamment pour détaler comme un lapin jusqu’à la sortie. Faisant fi du bruit engendré, je me précipitai dans les escaliers, ratai une marche et dégringolai jusqu’en bas.

    Je n’avais pas le temps de me relever en vérifiant si j’étais en un seul morceau, je rampai donc jusqu’à la porte d’entrée, m’y agrippai en jetant un bref regard derrière moi, et tirai pour me remettre sur mes pieds le plus rapidement possible en ignorant la douleur.

    Une fois dehors, le brouillard m’enveloppa et il me fut impossible de discerner le moindre bruit ni même la moindre silhouette. Du moins, pas avant qu’il ne soit trop tard. La seule solution était de courir le plus vite possible en priant pour que je distance la bête.

    La bête…..

    Comment avait elle fait pour que son nom apparaisse sur les enseignes, les affiches, les journaux et les ordinateurs ?!

    D’où provenait ce brouillard ?

    Pourquoi est-ce que je me retrouvai là ? Pourquoi moi et pas quelqu’un d’autre ?

    Essoufflée, je continuai néanmoins de courir, portée par une énergie tirée d’on ne sait où qui me faisait oublier la fatigue et la douleur, sans doute de ma peur. Je courrais tellement que j’étais presque sûre d’avoir été plus loin que la veille lors de ma fouille et il n’y avait toujours pas de monstre en vue. Enfin, pas de monstre à moins de un mètre quoi.

    Des petits points commençaient à danser devant mes yeux, mes jambes tremblaient légèrement à chaque fois qu’elles touchaient le sol et certaines parties de mon corps étaient terriblement douloureuses à cause de ma chute dans les escaliers mais je DEVAIS continuer. Si je m’arrêtais j’étais morte. Si ce monstre m’attr…

    Je heurtai un mur de plein fouet, tombai sur les fesses et manquai de m’évanouir de peur. Reprenant mon souffle, je poussai péniblement sur mes jambes pour me relever et touchai le mur.

    Je pouvais me cacher dans un des bâtiments pour reprendre mon souffle et des forces. Peut-être improviser une arme même !

    Suivant la surface du bout des doigts, je trouvai une porte, la franchi et la refermai le plus vite possible.

    Lorsque je me retournai pour examiner l’endroit dans lequel je me trouvai, je me figeai. Je connaissais cet endroit.

    C’était le dernier endroit où je me suis rendue avant de me réveiller dans cette ville fantôme !

    C’était la salle de danse dans laquelle je m’entrainais deux fois par semaine !

    Livide, je vérifiai chaque détail, me prouvant un peu plus l’identité du lieu, et multipliant les questions dans ma tête. Que c’était-il passé ? Il fallait que je me souvienne ! Mais de quoi au juste ? Voyons, j’étais ici le soir où ça s’est produit. Je me suis entrainée pour le spectacle qui avait lieux le mois d’après, je suis sortie….

    Poussée par une curiosité nouvelle, j’empruntai la sortie de derrière, la même que j’avais pris ce soir-là, mimai le geste que j’avais fait pour mettre les clefs dans la boite aux lettres et avançai machinalement, mais néanmoins rapidement.

    Qu’avais-je fait ensuite ?

    Ma voiture.

    Je m’étais rendue dans le parking souterrain pour récupérer ma voiture. J’étais un peu contrariée par ce qu’il faisait déjà nuit et qu’un épais brouillard commençait à se lever. C’est toujours très fatigant de rouler dans ce genre de condition.

    Le parking était vide, un peu comme à présent. Il me semblait qu’aucune voiture n’avait été déplacée, y compris la mienne que je repérai dans une des allées.

    Je n’avais donc pas eu le temps de prendre ma voiture. Tout s’était déroulé dans le parking souterrain.

    Que s’était-il passé alors ?

    Je repérai le sac à main que je portai ce jour-là. Il était par terre, à quelques mètres de ma voiture. Pourquoi l’avais-je fait tomber ?

    Je tentai de me concentrer et examinai autours de moi à la recherche d’éléments qui pourraient me rappeler quelque chose. Les murs étaient gris, sales, les lampes ternes étaient disposées au plafond à dix mètres d’intervalle et des traces de pneus sur le sol indiquaient un virage difficile.

    Soudain, il était devant moi.

    Je m’en souvenais nettement. La chose avait l’air vaguement humain mais je ne pouvais rien distinguer à cette distance, une sorte de fumée noire semblait l’envelopper tout en laissant deviner sa silhouette immobile.

    Est-ce que c’était lui le monstre des abysses ?

    Si c’était le cas, quelle abrutie j’ai fait en l’ignorant pour rejoindre ma voiture au plus vite ! Je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qu’il s’était passé qu’il était sur moi. Je le sentais dans ma bouche, m’envahir, m’engloutir, s’infiltrer en moi, m’enserrer la chair, la presser, la décomposer et me remplir à un tel point que j’avais eu envie de vomir. Mais je ne l’avais pas fait.

    Non, je m’étais sans doute évanouie… Et le monstre avait pris le contrôle.

    Oui, je le sentais remuer maintenant. Le monstre…. Il est en moi !!!

    Tous ces bruits que je fuyais depuis tout à l’heure n’étaient que le fruit de mon imagination puisque la chose était là depuis ce soir-là !!

    Je m’effondrai en étouffant un cri. Ce... Ce truc était en moi ! C’était moi qui avais fait disparaitre tous ces gens ?!

    Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! OH MON DIEU !!!! Qu’est-ce que j’allais faire ? Est-ce que la bête avait repris le contrôle ce soir où je m’étais évanouie ?! Est-ce que ça allait empirer ??

    Soudain, toutes les lumières s’éteignirent d’un coup et un froid glacial s’abattit sur moi. Une voix rauque, presque un râle:

    -Tu pensais vraiment m’échapper en te cachant au milieu de toute cette brume, dans ce corps de chair ?

    Je sanglotais en sentant un souffle pestilentiel dans mon cou. La même odeur que j’avais sentie dans l’appartement. Qu’est-ce qu’il se passait au juste ?!

    -Tu ne peux pas m’échapper, personne ne peut échapper au monstre des abysses ! Et je vais te dévorer toi aussi !

    Une fraction de seconde et je réalisai l’horreur de la vérité : la chose à l’intérieur de mon corps n’avait tué personne, elle ne faisait que se cacher du véritable coupable en tentant de m’avertir tout le temps où j’avais le contrôle de mon corps, la journée Elle avait aussi peur que moi du véritable monstre des abysses !!

    Une fraction de seconde et ce fut la fin pour moi.


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  • En réécriture

    ♠ Bonus ♠

    L'origine

    Lucy

    La Dame Arc En Ciel

     Eden, Lucy et Daniel ont croisé, par le passé, le chemin d'un criminel ambitieux.

    (Je vous conseille de lire la première nouvelle)

     


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